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La Chante de Chen Da

« Je pense à cette époque…» est un chant folklorique taïwanais, il s’est rependu par la bouche à oreille parmi les paysans immigrés au Sud de Taïwan. Ses paroles sont inventées par les chanteurs illettrés qui les modifient à chaque fois selon leur humeur, toujours accompagné par un instrument ancien – le luth de la lune.
 

Ce chant, qui exprime la solitude et la nostalgie des migrants chinois, souvent venus célibataires, s’ancre encore aujourd’hui dans le coeur des insulaires taïwanais.


Pour illustrer le dialogue intime avec mon premier ancêtre immigré, ce chant « je pense à cette époque… » est parfaitement adapté, dégageant une sensation d’isolement parfois sauvage. La version choisie est chantée par Chen Da, une légende absolue, illettré et moitié aveugle, récolté par des collecteurs des ballades dans les années 70.
 

A partir de ce chant ancien, le thème musical du film s’est imposé. Le chant même est utilisé deux fois dans le film, toujours au moment de la traversée des frontières. La variation symphonique inspirée par ce thème imprègne les autres parties du film. L’ensemble du thème musical se situe dans un univers mythique, passionnant pour le voyageur.

 

Chen Da avec son luth de la lune, 1906-­1981

(Extraits de Paroles)

Je pense à cette époque...

Lorsque nos ancêtres ont décidé de venir à Taiwan.

Sans savoir ce qui les attendait.

 

Je pense à cette époque...

Les vagues noires grandes de plusieurs étages.

Ne pas céder à la panique,

face aux vagues et aux typhons.

 

Je pense à cette époque...

Que les dieux bénissent nos ancêtres !

Qu'il n'y ait pas de typhons sous la mer !

 

Taiwan est le Paradis.

Il a fallu trois cent ans pour le savoir.

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