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La souveraineté de l’île de Taiwan vis-­à-­vis de la Chine Continentale est toujours une question cruciale qui déstabilise la géopolitique de l’Asie.


Après le Seconde Guerre mondiale, le Kuomintang de Tchang Kaï-­chek se réfugie à Taïwan et s’y proclame seul gouvernement légitime de la Chine, en opposition au Parti Communiste Chinois. En 1971, Taïwan se retire de l’ONU pour protester contre l’admission de la République Populaire de Chine, tandis qu’en 1978, Deng Xiao-­ping déclarait aux Occidentaux « Taïwan constitue une partie inaliénable du territoire chinois ». Cette controverse politique a mis Taïwan dans une position internationale embarrassante. Cela explique le fait que l’île est toujours dans une ère de post colonisation et de guerre froide.


Auparavant, l’île de Taiwan a été colonisée dès le 17ème siècle, d’abord par l’Espagne, ensuite les Pays-­Bas, puis la Chine Impériale et enfin le Japon, dont l’occupation a duré 50 ans et s’est terminée en 1945. Un autre fait significatif est que la population de Taïwan se compose à 85% de migrants du Sud de la Chine, venus sur l’île tout au long des trois derniers siècles, alors que seulement 13% sont des continentaux du Kuomintang, arrivés en 1949, et que de nos jours le nombre des aborigènes taïwanais est réduit à deux pour cent. Trois cents ans de décalage ont créé un rupture indéniable. Il semble que l’identité des insulaires ne puisse être réduite à une vision politique « noir ou blanc ».


En 2014, a lieu à Taïwan le Mouvement Tournesol des Étudiants qui est suivi par la Révolution des Parapluies à Hong Kong, comme un appel de la nouvelle génération résistant à la force de la Chine Continentale, reflétant aussi le trouble et l’anxiété identitaire des insulaires. Les îles autour de la Chine Continentale sont soumises à l’effet de sa force centrifuge. Tout comme leurs habitants s’accoutument à subir les tremblements de terre et les typhons, leur identité aussi s’affermit au fil du temps.

Contexte Historique

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